Photos ©SusanneGoldschmid
En Suisse, le travail du dimanche est en principe interdit, mais plusieurs entreprises et groupes professionnels en sont déjà exemptés. D’autres libéralisations de cette interdiction sont désormais proposées et exigées. Le conseiller fédéral Parmelin propose par exemple d’ouvrir certains magasins dans les centres-villes sept jours par semaine. Et la Commission de l’économie du Conseil national souhaite supprimer complètement la loi sur le travail pour les entreprises qui existent depuis cinq ans ou moins. L’interdiction de travailler le dimanche ne s’appliquerait donc plus aux employés de ces entreprises. Ce ne sont là que deux projets politiques parmi tant d’autres.
Ces développements sont inquiétants, car le dimanche est d’une grande importance pour la cohabitation sociale : c’est le jour de la famille, il sert au repos et à la détente en commun ainsi qu’à l’entretien de contacts sociaux au sein du cercle d’amis, d’associations ou de communautés religieuses. Il est donc grand temps de se pencher de manière critique sur les conséquences de cette politique et notamment sur ses effets sociaux et sanitaires.
Participantes:
- Christina Aus der Au, théologienne, présidente du conseil de l’Église, Église évangélique du canton de Thurgovie
- Brigitta Danuser, professeur émérite de médecine du travail à l’Université de Lausanne et ancienne présidente de la Société suisse de médecine du travail (SSMT)
- Ina Auf der Maur, vendeuse
Modération : Leena Schmitter (Syndicat Unia)
Retrouvez le débat ici (en allemand)