Cette initiative appelle de ses vœux un nouvel assouplissement de la loi sur le travail. Elle ne prévoit pas seulement d’allonger les horaires de travail et de réduire les temps de repos, mais aussi d’établir le dimanche comme jour de télétravail. Les employeurs pourraient désormais ordonner du télétravail le dimanche, sans autorisation ni contrôle des autorités. Le travail fourni gratuitement le dimanche, mais aussi le stress et l’épuisement professionnel en seraient les conséquences. La vie privée et familiale en souffrirait encore davantage, surtout pour les personnes ayant des obligations d’assistance.
En tant que large alliance d’organisations religieuses et ecclésiastiques, de la médecine du travail et de syndicats, nous constatons avec inquiétude que cette motion s’inscrit dans une série de tentatives visant à remettre durablement en question le dimanche comme jour de repos et de contacts sociaux.
Pour beaucoup dans notre pays, le dimanche est un jour de repos et de détente passé en commun, consacré aux relations sociales et aux traditions religieuses et ecclésiastiques. Cette « valeur » du dimanche doit être sauvegardée. Travailler – et d’autant plus à la maison – le dimanche revient à mettre ces valeurs sous une énorme pression. Il est donc d’autant plus nécessaire qu’on rejet cet objet.
L’Alliance pour le dimanche est convaincue que le repos dominical doit être préservé pour l’ensemble de la société, et que le travail du dimanche doit être autorisé uniquement dans des cas exceptionnels dûment justifiés, comme cela est le cas aujourd’hui. Bien entendu, cette règle s’applique aussi au télétravail.